En 2019, près de 75 000 départs de feux ont été recensés dans la plus grande forêt tropicale du monde. Abritant 10% de la biodiversité de la planète, ces incendies sont de véritables catastrophes pour l’écologie et le climat : des feux de cette ampleur effacent durablement toute forme de vie sur place.
Véritable poumon vert de la planète, la forêt emmagasine normalement, grâce à ses arbres, 90 à 140 milliards de tonnes de CO₂ par an. L’Amazonie joue aussi un grand rôle de régulation des cycles hydrologiques à l’échelle du continent. Ces feux peuvent dérégler le cycle des pluies en Amérique Latine et ainsi engendrer des périodes de grande sécheresse.
Ces feux, en partie imputables à l’Homme, se déclenchent à cause de la déforestation à grande échelle. D’ailleurs, le nouveau président Brésilien, Jair Bolsonaro, climatosceptique, ne cache pas son souhait d’exploiter davantage l’Amazonie.
Un cercle vicieux est donc en train de se mettre en place : la saison des sécheresses est de plus en plus forte, les incendies deviennent incontrôlables, ils provoquent des émissions de gaz à effet de serre et brûlent l’Amazonie qui perd ses fonctions de régulation des pluies.
A ce rythme, les spécialistes s’accordent à dire que l’Amazonie n’existera presque plus en 2050.